Joan Aguila

Joan Aguila est franco-espagnol, né à Toulouse (France), en 1983 et vit actuellement entre Paris et Montréal. Il a entrepris à l’âge de huit ans des études de musique et est diplômé en trombone, contrebasse, écriture et analyse au Conservatoire. Il a entreprit en parallèle des études de musicologie, section jazz, à l’université de Toulouse II Le Mirail, puis à Paris IV Sorbonne où il a obtenu son Master en 2009, après une année passée à l’Université de Montréal, où il a suivi entre autres les séminaires de Philip Tagg. Tout en continuant ses activités musicales en tant que contrebassiste et bassiste, il est actuellement doctorant à l’EHESS (Paris) sous la direction de Marc Chemillier (CAMS) et à l’université de Liège (Belgique), sous la direction de Christophe Pirenne.

Sujet de thèse

Dans une époque où les nouvelles technologies occupent une place centrale dans les productions artistiques, il est pertinent d’étudier la manière dont ces technologies intègrent désormais les pratiques instrumentales des musiciens improvisateurs et l’incidence qu’elles peuvent avoir sur le geste musical. Mon étude s’oriente vers des instrumentistes utilisant des platines vinyles comme instrument de musique. Dans une perspective ethnographique, l’instrument est une trace, un témoin qui livre des informations sur le parcours de l’artiste, sur l’histoire de son rapport à la scène, mais aussi sur les étapes de la création d’une pièce. Il s’agit ici d’étudier les possibilités offertes par ces « nouveaux instruments », en termes de processus de transformation de la matière sonore, et de mettre en place une méthodologie propre à l’analyse de cette pratique musicale. Cette méthodologie permettra ensuite d’enquêter sur la manière dont ces musiciens – en tant qu’ « hommes musiquants » – sont entrain de développer de nouveaux savoirs, qui émergent d’un incessant travail sur les lutheries et sur les gestes qu’elles induisent.